Biographie de Carzou
De son vrai nom Karnik Zouloumian, Carzou
est un peintre français d’origine arménienne né à Alep (Syrie) le 1er
janvier 1907. Ayant obtenu, après d’excellentes études en Egypte, une
bourse pour venir étudier en France, il arrive à Paris en 1924 et sera
diplômé de l’Ecole Spéciale d’architecture du boulevard Raspail.
Mais
il ne rêve que de peinture et, entre les séances dans les académies,
survit grâce à des dessins satiriques dans les journaux et diverses
créations artistiques (affiches, tissus). A la suite de différentes
participations aux salons, il obtient, avec Bazaine, le Prix Saint
François d’Assise en 1938 et fait l’année suivante sa première
exposition particulière. A quarante ans de là, en avril 1979, il sera
« installé » à l’Académie Nationale des Beaux-Arts (Institut) à un siège
où lui succédera Zao Wou-Ki.
Entre ces deux dates se développe une
carrière exceptionnelle marquée par une centaine d’expositions en France
et à l’Etranger ainsi que par sa participation à de nombreuses
manifestations officielles. Ses expositions les plus marquantes auront
ainsi pour thème « Venise » (1953), « L’Apocalypse » (1957), « Figures
Rituelles » (1968) et jusqu’à « Versailles » (1994). Officier de la
Légion d’Honneur, il accumule les récompenses : trois fois lauréat du
prix Hallmark, Grand Prix de l’Education Nationale à Tokyo, Grand Prix
« Europe » de la première biennale de Bruges, prix du public aux
« Peintres témoins de leur Temps ». La conception de plusieurs décors et
costumes pour l’Opéra de Paris (« Les Indes Galantes » en 1952,
« Giselle » en 1954), Roland Petit (« Le Loup » en 1953), la Comédie
Française (Athalie » en 1955), et le Théatre de Paris (« La Péricole »,
1969) ne fera qu’ajouter à cette célébrité. En 1955, un référendum
organisé par « Connaissance des Arts » l’avait d’ailleurs classé parmi
les dix meilleurs peintres d’après-guerre. Et, en 1976, il sera membre
du jury du Festival de Cannes.
Auteur également d’une vaste œuvre graphique
et de plusieurs tapisseries, il achève en 1991 plus de 600 m² de
peinture sur des thèmes repris de l’ « Apocalypse » de 1957 dans le
cadre d’une chapelle de Manosque (Alpes de Haute Provence) qui deviendra
le siège de la Fondation Carzou. Le centenaire de sa naissance y sera
célébré durant l’été 2007dans le cadre de « Arménie mon amie ».
Carzou est mort à Périgueux, près de son
fils, en août 2000.
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